Une organisation ultra-fonctionnelle s’impose pour assurer l’efficacité des pompiers en cas d’urgence. La marche à suivre, codée, mécanique, a guidé l’organisation des espaces qui s’enchainent comme une machine au service de ses usagers : les vestiaires sales, douches, vestiaires propres, espaces de vie, toutes les interactions sont pensées pour limiter la perte d’espace et de temps.

L’insertion paysagère a guidé la recherche de plasticité. La topographie déclivante permet de proposer un bâtiment semi-encaissé, réduisant son impact sur ce site remarquable. Un travail de la matière, ici un béton teinté dans la masse reprenant les couleurs des minerais du site (rhyolite et pyrméride rouge) participe à l’intégration et à l’affirmation de l’édifice. Comme la roche qui compose le paysage, le béton est sculpté dans la masse afin d’offrir aux usagers et passants, habitants et visiteurs, un centre de secours intégré, fonctionnel et identifiable.

La symbolique du programme et l’insertion paysagère sont donc les lignes directrices du projet. En affinant le tracé, nous avons proposé de fermer la caserne le long de la voirie pour fonctionner en patio ouvert sur le panorama du delta du Fango. Les murs sont utilisés comme une enveloppe protectrice contre les vis-à-vis et les nuisances liées à la route. La netteté de l’approche est définie par la destination de l’ouvrage : à la fois outil de travail et lieu de vie.